Comment attirer des journalistes à votre événement médiatique : 5 conseils clés pour réussir

En mars dernier, les Championnats canadiens juniors nationaux de ski acrobatique ont regroupé plus de 140 jeunes skieurs âgés de 18 ans et moins au Centre de ski Le Relais à Lac-Beauport. Ces skieurs spectaculaires suivent les traces de leurs idoles Alexandre Bilodeau, Mickaël Kinsbury et les sœurs Dufour-Lapointe.

David Communication a été mandatée par le Club de ski acrobatique du Relais afin de mousser l’événement dans les médias et de faire connaître cette compétition de haut calibre, mais peu connue du grand public.

L’objectif #1, c’était d’attirer des journalistes à la conférence de presse marquant le début des compétitions. Pour les habitués de la presse sportive, on parle ici de « sport amateur ». Je vous l’avoue d’entrée de jeu : il est beaucoup plus ardu de faire déplacer des médias pour parler de ski acrobatique que de hockey…

Malgré le fait que le ski acrobatique soit un sport peu suivi par les médias, nous avons tout de même eu droit à une très bonne couverture médiatique. Je garde un bon souvenir de l’expérience et vous partage quelques conseils pour mousser votre propre événement médiatique.

Voici 5 conseils incontournables si vous souhaitez promouvoir un événement dans les médias et attirer des journalistes:

1- Proposez aux médias un « produit » qui les inciteront à se déplacer à votre conférence de presse.

Qu’est-ce qui intéresse les médias? Voilà la première question que vous devez vous poser. N’organisez pas votre conférence de presse en fonction de vous, mais pour les médias. Ne vous demandez pas ce qui vous intéresse, mais plutôt ce qui les intéresse eux.

Mettez-vous à la place des journalistes. Inversez les rôles. Qu’est-ce qui pourrait les intéresser dans votre événement et ce que vous annoncez? Qu’est-ce qui pourrait les inciter à se déplacer à votre conférence de presse?

Retenez bien ceci : les médias cherchent une nouvelle, mais ils cherchent d’abord et avant tout une histoire à raconter.

Avez-vous une histoire à raconter? Si vous n’avez aucune idée de l’angle qui pourrait intéresser des journalistes, ce sera difficile pour vous de leur vendre votre sujet, votre
« produit ».

Si vous êtes incapable de définir la nouvelle, les journalistes risquent d’être peu nombreux à votre conférence de presse car ils jugeront à l’avance votre sujet peu vendeur, voire inintéressant.

Les relations publiques, c’est aussi vendre. Vous devez vendre votre nouvelle. Vous devez
« brander » votre annonce en conséquence et leur vendre « qu’il y a une histoire » à raconter. Si vous ne le faites pas, qui le fera? Chose certaine, les journalistes ne le feront pas à votre place!

Dans le cas qui nous occupe, le défi était de faire connaître un événement peu connu du public qui regroupait des skieurs inconnus… pratiquant un sport peu couru! Le défi était de taille.

L’organisation des Championnats canadiens juniors nationaux de ski acrobatique a accepté de faire le parallèle entre les jeunes participants et leur (possible) avenir olympique. L’invitation aux médias faisait mention « des meilleurs espoirs en ski acrobatique pour les Jeux Olympiques de 2022 à Pékin », des jeunes inspirés « par les résultats obtenus par nos champions Mickaël Kinsbury, Philippe Marquis, Audrey Robichaud en Coupe du monde ainsi que les performances des sœurs Dufour-Lapointe à Sotchi ».

Le branding de l’annonce était relativement simple : venez rencontrer les vedettes de demain, les meilleurs espoirs que vous suivrez à la télévision aux Jeux Olympiques dans 5 ans!

Pour réussir cette sortie médiatique, il fallait également offrir aux médias des références en ski acrobatique, des visages connus des médias et du public. Le jour de la conférence de presse, le mercredi 8 mars, les médaillés olympiques de ski acrobatique Nicolas Fontaine et Philippe LaRoche étaient disponibles pour parler aux médias et pour vulgariser l’importance de cette compétition sportive. Généreux de leur présence et de leur temps, Fontaine et LaRoche ont agi comme de véritables ambassadeurs de l’événement, ce qui a plu aux journalistes. Ils ont raconté aux médias leur expérience à cette compétition lorsqu’ils étaient « juniors » et à quel point l’événement est un point marquant pour ces jeunes athlètes.

L’opération médiatique ne s’est pas arrêtée là et s’est poursuivie trois jours plus tard. Le samedi le 11 mars, trois hélicoptères Griffon des Forces armées canadiennes de Valcartier ont survolé la montagne à basse altitude pour rendre hommage aux skieurs acrobatiques du prestigieux « Québec Air Force » qui a marqué l’imaginaire du public. Jean-Luc Brassard, Pierre-Alexandre Rousseau et les frères LaRoche faisaient partie des athlètes honorés. Ce défilé aérien a été une autre occasion de faire parler de l’événement dans les médias et d’attirer les journalistes.

Avec ce que l’organisation avait à leur offrir, les médias ont couvert l’événement durant quatre jours et en abordant des angles différents.

Pourquoi ça a fonctionné? Parce qu’il y avait des histoires à raconter, de bons porte-paroles disponibles et surtout du bon visuel (les épreuves de ski acrobatique et les hélicoptères) pour alimenter les reportages des médias.

2- Exécuter des relations médias proactives pour bien vendre votre événement.

La stratégie, c’est une chose. L’exécution, c’en est une autre. Le défi pour un relationniste de presse lors d’un événement, c’est d’attirer des médias. Pour réussir, il faut effectuer des relations médias proactives.

Mais encore faut-il cibler les bons médias et surtout les bons journalistes. Si vous organisez un événement qui concerne le monde de l’alimentation et de la nutrition, ne perdez pas votre temps à solliciter des journalistes qui couvrent les nouvelles générales.

Concentrez-vous sur les journalistes spécialisés qui s’intéressent à votre secteur d’activité et exploitez votre réseau de contacts en conséquence. Par ailleurs, ne dérangez pas les journalistes nationaux si votre nouvelle est locale.

Une fois que vous aurez identifié tous les journalistes qui pourraient être intéressés à votre événement, assurez-vous de les inviter de 24 à 72 heures à l’avance (dépendamment bien sûr de la confidentialité de votre nouvelle). Pourquoi? Parce que vous ne voulez pas vous buter à un agenda rempli. Vous leur donnez l’occasion de faire leurs propres recherches et de bien se préparer.

3- Lors de votre événement, collaborez avec les journalistes et offrez-leur ce qu’ils veulent (dans la limite du possible bien sûr).

Les médias regroupés lors du point de presse des Championnats canadiens juniors de ski acrobatique couvraient tous l’événement, mais pas nécessairement sous le même angle.

Dans une couverture médiatique, chaque journaliste tente de se démarquer de ses concurrents dans le contenu et c’est normal. Lors de cet événement, je n’ai pas vu les journalistes de TVA et des Radio-Canada interviewer les mêmes athlètes. Et c’est normal. Ce matin-là, mon travail était de m’assurer que chaque journaliste avait tout ce qu’il souhaitait pour la réalisation de son reportage ou de son article.

Lorsqu’ils couvrent un événement de presse, les journalistes ont besoin de liberté, mais on doit leur donner les outils nécessaires afin qu’ils puissent réaliser leurs reportages convenablement. En ayant le souci du détail, vous gagnerez en crédibilité auprès des journalistes. Soyez en mode solution. Ils apprécieront.

Et, parenthèse, prenez soin du journaliste de l’hebdo local autant que celui de la télévision. N’oubliez pas que chaque couverture médiatique contribue à la notoriété de votre événement (et optimise favorablement votre référencement sur Google).

4- Effectuer des relances pertinentes et efficaces auprès des médias.

Si un journaliste qui couvre votre secteur d’activité ne s’est pas présenté à votre événement, acheminez-lui par courtoisie la copie du communiqué de presse. Il est possible qu’il ne s’intéresse pas à votre nouvelle. Mais il est aussi probable qu’il n’ait pu se déplacer et qu’il couvre la nouvelle à distance. En 2017, on n’a plus besoin d’être physiquement sur place pour couvrir une nouvelle.

Par exemple, lors des Championnats, des relances ciblées ont été effectuées auprès de certains médias pour leur offrir des entrevues. Par exemple, le Journal de Québec, qui n’avait pas dépêché de journaliste au point de presse du mercredi, a effectué des entrevues à distance avec les organisateurs et un article a été publié le vendredi. Tout simplement parce que le communiqué leur avait été acheminé par courtoisie après la conférence de presse.

Source : Journal de Québec

 

Des relances effectuées auprès de TVA et de Radio-Canada ont engendré une couverture médiatique additionnelle. Les bulletins de nouvelles du samedi soir en faisaient mention, celui de TVA avec l’angle du froid (Québec avait enregistré ce jour-là un record de froid vieux de 45 ans) et celui de Radio-Canada avec l’angle des athlètes du « Québec Air Force » réunis sous le défilé aérien.

Pour votre responsable des communications, il peut être tentant de cesser toute démarche après une conférence de presse. Pourtant, il s’agit d’une fenêtre d’opportunité à saisir pour susciter à nouveau l’intérêt des médias. À condition, bien sûr, de ne pas étirer la sauce dans les tentatives de relances. Si votre relationniste exagère en effectuant des relances abusives, il sera vite étiqueté comme « pourriel » dans les salles de nouvelles, ce qui nuira à sa réputation et à celle de votre entreprise.

5- Partagez, partagez et partagez le contenu de la couverture médiatique.

Je le répète à tous mes clients : si vous ne vous vendez pas vous-mêmes, personne d’autre ne le fera à votre place. Alors faites-le vous-même! Vous devez propager la bonne nouvelle et partager le contenu engendré par la couverture médiatique.

Pour maximiser la portée de la couverture médiatique, partagez chaque article ou reportage pertinent sur les plateformes de vos réseaux sociaux. Vos abonnés et vos adeptes en apprendront davantage sur votre événement. Plusieurs se feront un plaisir de rediffuser le contenu, ce qui augmentera la portée de la couverture médiatique.

Au-delà des publications des médias, les réseaux sociaux vous permettront de mesurer la réussite de votre sortie médiatique.

 

Pour en savoir plus sur le Club de ski acrobatique Le Relais :

http://clubskiacrobatiquelerelais.com/

Pour voir la couverture de TVA et de Radio-Canada de l’événement :

https://www.youtube.com/watch?v=6SaOHjMwhRQ&feature=share

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1021219/ski-acrobatique-releve-nicolas-fontaine-centre-relais-lac-beauport-championnats-canadiens-junior