La radio : pas de caméra, un micro et plus de temps d’antenne pour vendre votre nouvelle
Vous souvenez-vous de l’époque où les gens se réunissaient le samedi soir dans le salon pour écouter le hockey à la radio?
Étiez-vous de ce monde? Je n’y étais pas!
Avant l’apparition de la télévision, la radio était le média de masse le plus puissant pour sa proximité. Dans les années 40, en écoutant Radio-Canada le samedi soir, vous aviez l’impression d’être au Forum de Montréal lorsque Maurice Richard enfilait un tour du chapeau. À défaut de voir, les gens s’imaginaient…
Nous sommes maintenant en 2017. Des décennies ont passé. En quelques années seulement, le web et les réseaux sociaux ont complètement révolutionné le monde des médias, l’information, les relations publiques et même la politique.
Étonnamment, malgré l’engouement pour le web, la radio demeure encore un média de proximité incontournable, particulièrement dans les grands centres. Pourquoi? Peut-être parce que les gens passent trop de temps dans leur voiture pour se rendre au travail et pour retourner à la maison…
À Québec, les données du sondage Numéris du printemps 2017 sont révélatrices à ce sujet. Le matin, entre 5h30 et 9h30, la moyenne d’auditeurs au quart d’heure pour les trois premières stations de radio est de 28 700 auditeurs pour Radio-Canada Première Chaîne, 25 100 pour le FM 93 et 19 300 pour CHOI Radio X. C’est beaucoup de monde à l’écoute à l’heure de pointe.
La radio et votre stratégie médiatique
Vous voulez faire parler de vous dans les médias? La radio a encore sa place dans votre stratégie médiatique. Votre offensive médiatique doit inclure, autant que possible, des émissions de radio vous permettant de « vendre » votre nouvelle. Et surtout de bien la vendre.
Imaginons ensemble un cas de figure. Vous êtes chef d’entreprise, à la tête d’une PME qui vient d’annoncer l’embauche de 50 travailleurs pour pallier à la demande dans votre usine. Une nouvelle économique d’envergure dans votre région.
Voici 3 bonnes raisons de miser sur la radio dans votre tournée médiatique :
1) Mieux passer votre message.
Dans un article de la presse écrite, une ou deux citations vous seront généralement attribuées pour rapporter votre message. Avec son texte, le journaliste s’occupera de résumer l’objet de votre annonce.
À la télé, vous raconterez votre « bonne » nouvelle à une ou deux reprises, c’est-à-dire de 5 à 10 secondes en moyenne pour chacun des extraits dans le cadre d’un reportage de plus ou moins 2 minutes.
La couverture de votre annonce sera traitée différemment par la radio. Si vous accordez une entrevue de fond à un animateur d’affaires publiques, vous aurez assurément droit à plus de temps d’antenne : généralement environ de 5 à 10 minutes.
La radio est encore un puissant média de proximité pour le public. Vous avez tout avantage à en tirer profit pour mieux passer votre message. Plus de temps vous sera alloué pour raconter votre histoire. Saisissez cette occasion pour donner plus de détails sur l’objet de votre annonce.
2) Devenez le pédagogue de votre nouvelle.
En ayant plus de liberté et moins de contrainte de temps à la radio, vous avez devant vous une occasion en or de faire de la pédagogie. Revenez à la base. Parlez de votre nouvelle et renseignez l’auditoire sur votre secteur d’activité.
Pourquoi êtes-vous en studio aujourd’hui? Pourquoi avez-vous embauché 50 travailleurs? Est-ce en raison du succès de votre entreprise et la hausse du carnet de commandes? Ce recrutement cache-t-il des problèmes de gestion de croissance? Comment se positionne votre entreprise dans votre industrie?
Profitez du temps qui vous est alloué pour raconter votre histoire : celle de votre annonce et celle de votre entreprise. Remettez les faits en perspective. La même nouvelle prendra ainsi une tournure plus éducative que celle rapportée par les journaux et la télévision.
3) Profitez d’un auditoire captif.
Vous réalisez l’entrevue le lendemain matin de votre annonce à l’heure de pointe? Parfait! Les gens n’auront que deux choix : vous écouter ou changer de poste. Au volant, on se concentre sur la route et sur ce qu’on entend à la radio. (Cette observation est non scientifique, mais elle demeure vraie.)
Faites vous-même l’exercice dans la voiture un matin. Vous remarquerez que vous porterez plus attention aux propos d’une personne interviewée à la radio que si cette même personne parle à la télé dans votre salon pendant que vous vous dépêchez d’habiller les enfants…
L’exemple de la réouverture Jardin Hamel à Québec
Le 12 mai dernier, 14 mois après qu’un incendie ait ravagé ses installations, Jardin Hamel annonçait sa réouverture officielle. Les médias, qui avaient suivi les négociations avec la Ville de L’Ancienne-Lorette pour la reconstruction du commerce, pouvaient en quelque sorte « boucler la boucle » dans ce dossier et enfin accéder au nouveau Jardin Hamel dans le cadre d’une visite officielle.
Cette visite de presse était organisée un vendredi matin à la veille du week-end de la Fête des mères. Le vendredi, c’est généralement (je dis bien généralement) plus tranquille dans l’actualité, un plus pour la visibilité.
À gauche, monsieur Jean-Paul Daoust, copropriétaire de Jardin Hamel s’adresse aux médias en compagnie du maire de L’Ancienne-Lorette, Émile Loranger.
L’objectif, c’était tout simplement de faire découvrir aux médias les nouvelles serres de l’intérieur et de leur faire vivre l’expérience de magasinage qui attendait les clients dans le nouveau centre jardin. Les médias étaient au rendez-vous. Pour l’occasion, des journalistes de la presse écrite et des reporters de la télé se sont déplacés sur place.
En après-midi, le copropriétaire s’est rendu disponible pour toute entrevue à la radio, des entrevues en studio et par téléphone. Nous avons effectué une tournée médiatique des radios de Québec à partir du milieu de l’après-midi, au moment même où les automobilistes reprenaient la route pour le retour à la maison. On voulait évidemment leur donner une idée de sortie pour le week-end : visiter le nouveau Jardin Hamel.
Monsieur Jean-Paul Daoust, copropriétaire de Jardin Hamel, en entrevue avec Dany Gagnon et Sylvie Goulet sur les ondes de WKND.
Les entrevues ont duré en moyenne 5 à 7 minutes. Le copropriétaire de Jardin Hamel a ainsi pu faire de la pédagogie sur les bienfaits du nouveau centre jardin et parler des nouveautés horticoles pour les clients. Bref, parler de la plus-value du commerce par rapport aux anciennes installations.
Un segment de l’entrevue portait sur le personnel à embaucher, un élément que nous n’avions même pas abordé avec les journalistes plus tôt le matin. Ce fut l’occasion pour le copropriétaire de lancer un appel aux auditeurs pour ceux qui souhaitaient postuler chez Jardin Hamel. La question du recrutement a été abordée parce que nous avions du temps d’antenne de qualité.
Attention aux pièges potentiels
Malgré les avantages que procure une entrevue à la radio, voici 3 conseils pour réussir vos entrevues à la radio sans commettre d’erreurs :
1) Soyez préparé et prêt.
Assurez-vous de maîtriser le sujet de la nouvelle sur le bout de vos doigts. Les animateurs de radio essaieront de pousser plus loin la nouvelle et de se démarquer de la couverture médiatique déjà engendrée. Ils voudront « creuser » le sujet plus en profondeur. Ils vous cuisineront, que votre nouvelle soit bonne ou non.
2) Concentrez-vous sur chacune de vos réponses.
Le moindre silence de votre part suite à une question, la moindre hésitation, peut avoir un impact dévastateur pour votre crédibilité. Une réponse inappropriée en entrevue avec un animateur de radio peut aussi faire dévier la nouvelle du sujet de l’annonce, la raison pour laquelle vous vous êtes déplacé en studio. Ne créez pas une nouvelle « parallèle » parce que vous avez dévié maladroitement du motif de l’entrevue.
3) Gardez le focus sur vos messages-clés.
Plus vous parlez en entrevue, plus les risques de dérapages augmentent. Concentrez-vous sur vos messages-clés et n’hésitez pas à les répéter si la même question vous est posée autrement.
À vous de déjouer les pièges et de profiter de la tribune que la radio vous accorde.