Services de garde – Madame la ministre, appuyez sur l’accélérateur!

Québec, le 31 août 2014 – Les éducatrices en milieu familial membres de l’Association des éducatrices et éducateurs en milieu familial du Québec (AÉMFQ) déplorent la lenteur des négociations avec le gouvernement pour le renouvellement de leur convention collective et dénoncent les tactiques de maraudage des syndicats.

Négociations avec le gouvernement au ralenti 

Les éducatrices en milieu familial, membres de l’AÉMFQ, souhaitent être reconnues comme travailleuses autonomes à part entière et non traitées comme des employées salariées. Elles réclament le droit de gérer leur service de garde en toute liberté et le droit de gérer leur argent. Le ministère de la Famille empêche les éducatrices d’être autonomes dans leur gestion, dans le choix de leurs congés et contrôlent de plus en plus leurs remplacements.

« La ministre de la Famille, Francine Charbonneau, n’a pas un discours cohérent. Plus tôt cet été, elle accusait les éducatrices de vouloir le beurre et l’argent du beurre parce que plusieurs travailleuses autonomes demandent les avantages des salariées. Nous, on veut une seule chose : notre autonomie. Alors pourquoi le gouvernement refuse-t-il de nous donner, à nous, les travailleuses autonomes des conditions de travailleuses autonomes? Ce qu’on demande au gouvernement, ça ne lui coûte rien! », a déclaré madame Nathalie D’Amours, directrice générale de l’Association des éducatrices et éducateurs en milieu familial du Québec.

Dès le 1er septembre, un premier groupe de 63 éducatrices de l’AÉMFQ entreprendront des moyens de pression. Comme geste symbolique, les éducatrices réduiront leurs heures d’ouverture d’une minute par jour, du temps cumulatif, afin de ne pas prendre les parents en otages. Irons-nous jusqu’à une fermeture définitive? Ce sera à la ministre Charbonneau de le décider.

Tactiques de maraudage des syndicats

Par ailleurs, à l’aube de la période de maraudage, l’AÉMFQ dénonce les tactiques de maraudage des autres syndicats auprès de ses membres. Au cours de la dernière année, plusieurs éducatrices ont été victimes d’intimidation, tant sur les réseaux sociaux que dans leurs propres services de garde.

« Les pratiques de gros bras dans un service de garde en milieu familial, c’est totalement inacceptable! Nous dénonçons les stratégies des centrales syndicales pour arriver à leurs fins », a ajouté madame D’Amours. 

L’Association des éducatrices et des éducateurs en milieu familial du Québec est engagée à la reconnaissance professionnelle et à la défense du statut de travailleur autonome de celles-ci.

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