Relations médias : comment faire face à l’instantanéité de la nouvelle?

Il est 6h30 du matin. Vous ouvrez la télévision. Ce que vous craigniez s’est matérialisé à l’écran. Votre organisation fait l’objet d’une couverture médiatique à la suite d’une problématique que vous connaissiez et que vous tentiez de contenir. À l’écran, un reporter télé fait le pied de grue devant vos bureaux en direct et raconte à la caméra le litige qui vous implique. À partir de ce moment, comment gérer les médias? 

Au Québec, les chaînes d’information continue LCN et RDI ont transformé l’univers médiatique. Comme la radio, les reporters peuvent rapporter en temps réel un événement, à toute heure du jour. Avec des images en direct. Et à répétition.

C’est sans compter l’apport du public. Que vous aimiez ou non la formule, Montopo à LCN a littéralement accéléré le traitement de la nouvelle au Québec comme le faisait iReport de CNN aux États-Unis. N’importe qui peut témoigner d’un événement avec photo et vidéo à l’appui en temps réel. Et je ne parle pas de Facebook et de Twitter!

Je me suis souvent retrouvé dans le rôle du reporter qui fait le pied de grue. Si une telle situation se présente, vous devez avoir le réflexe de collaborer avec les journalistes, peu importe la nature du litige. Cependant, vous devez tenir compte de l’instantanéité de la nouvelle et des  « cycles » de nouvelle. Vous ne devez pas commenter inutilement.

Posez-vous la question. L’histoire, avec laquelle le journaliste souhaite obtenir votre réaction, sera-t-elle sous le radar dans 3 heures? Votre organisation doit être en mesure de déterminer si la couverture médiatique qui vous concerne peut s’échelonner sur plusieurs heures.

Plus souvent qu’on le pense, une nouvelle qui fait les manchettes le matin à 6h00 s’évanouit progressivement dans la journée. À midi, elle ne fait plus partie des premières nouvelles des bulletins d’information. En fin de journée, elle n’existe plus. Je l’ai vécu régulièrement avec mes propres reportages!

Pourquoi? Parce que la nouvelle est instantanée. Il y a du roulement dans les bulletins de nouvelles des chaînes d’information continue. Il est fréquent que deux ou trois événements viennent chambouler la journée et, du même coup, évacuer du paysage l’histoire qui vous concernait…

À l’inverse, si votre organisation fait l’objet d’un reportage-choc sur un réseau de télé à 18h00 et que ce même reportage contient des faits erronés, vous devez rectifier les faits et commenter la situation le plus rapidement possible.

Vous voudrez « tuer la nouvelle » avant qu’elle ne se propage davantage. Dans ce cas-ci, votre objectif sera de remettre les pendules à l’heure pour éviter que la même histoire soit diffusée à 22h00 et qu’elle soit le sujet de l’heure le lendemain dans tous les médias.

 

À propos de David Couturier 

David Couturier dirige David Communication, une entreprise spécialisée dans les relations médias, les stratégies et la gestion de crise.

Ex-journaliste et porte-parole expérimenté, David Couturier possède 10 ans d’expérience en communication au Québec. Il a été journaliste pour le réseau TVA pendant 5 ans à Rivière-du-Loup, Québec et Montréal. Par la suite, David Couturier a occupé la fonction d’attaché de presse pendant 4 ans, d’abord auprès du ministre de la Sécurité publique puis ensuite auprès du ministre de la Justice et leader parlementaire du gouvernement.

Chaque jour, David Couturier n’a qu’un objectif : aider ses clients avec des stratégies efficaces leur permettant de se démarquer, quel que soit leur défi. 

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